Reflexions

Artificialisation des sols

Vous êtes vous déjà demandés ce que pouvait être le sol sous le goudron de nos routes, sous les dalles béton, les parkings, les terrasses en tout genre… ?

Qu’en est-il au juste de nos sols en France ?

Devons nous nous alarmer ?

En quoi se questionner sur notre impact sur les sols peut changer nos pratiques lors de la mise en place de nouveaux jardins ?

Si vous souhaitez en savoir plus afin de vous faire votre propre opinion sur le sujet, lisez la suite ! Nous y traiterons de l’artificialisation des sols dans nos jardins thérapeutiques.

Et si l'artificialisation des sols avait plus d'importance qu'on ne le pense.

De quoi s'agit il ?

Artificialiser un sol, signifie qu’il y a un changement d’utilisation du sol par rapport à son état naturel.

Attention !

Qui dit artificialisation, ne dit pas forcément irréversible, ni même obligatoirement imperméabilité du sol occupé.

Exemple : Espaces verts de loisirs, jardins publics.

Quelles conséquences ?

Voici les principaux effets lorsqu’on modifie l’utilisation, la nature première du sol :

  • Diminution des espaces naturels (même un jardin reste une Nature maitrisée)
  • Raréfaction des terres agricoles.
  • Augmentation de la température avec la création d’îlots de chaleur (bitume, jardin minéral…)
  • Augmentation du risque d’inondation en cas d’imperméabilisation du sol.
  • Impact sur la biodiversité.
  • Dégradation des littoraux (non respect de la loi littoral, recul des dunes)

Enfin il y a un risque accru d’augmenter les gaz à effets de serre avec l’agrandissement constant des zones urbaines. La nécessité de devoir parcourir des distances de plus en plus grandes pour accéder aux divers services ou travail, va de paire avec l’accroissement des villes.

Quelques chiffres :

En 2015, l’artificialisation correspondait à 9,5 % du territoire français dont :

  • 2/3 correspondaient à des sols imperméabilisés
  • 1/3 était des sols du type jardins, chantiers, sol enherbés, terrain de sport…

Plus le nombre de la population augmente et plus les sols sont artificialisés, en Europe.

A noter que les sols sont rarement demandés pour ce qu’ils sont au départ, mais bien pour ce que l’on veut en faire ou pour ses richesses enfouies.

Aujourd’hui on spécule sur les sols, compte tenu de la raréfaction de ceux- ci et de la demande toujours aussi importante.

Une histoire d’offre et de demande ! Sauf que dans ce cas l’offre reste inflexible contrairement à la demande.

La demande elle, se fait de plus en plus forte du fait même du nombre exponentiel d’individus sur Terre.

Et comment nourrir près de 7 milliards de personnes avec de moins en moins de sols, qui plus est, demandant de la nourriture carnée quotidiennement ?

En brûlant ce qui nous reste de forêt peut être…

Et ce n’est pas tout, les experts projettent une augmentation de la population.

Rien que pour la France, la projection est de +9 millions de français, pour 2060.

En moyenne aujourd’hui c’est la superficie d’un département qui est bétonné tous les 7 à 10 ans.

Plus de vert less béton dans les jardins thérapeutiques

Leviers d'actions et solutions :

Voici quelques solutions à envisager face à la raréfaction des sols et à leur artificialisation :

  • Créer des « ceintures vertes« , en interdisant les constructions au delà  des limites actuelles.
  • Démocratiser les transports en communs, notamment en baissant les prix.
  • Mettre en avant et faciliter l’utilisation du vélo.
  • Végétaliser tout ce qui peut l’être (toit, murs…).
  • Faire respecter la loi littoral et celle sur les zones inondables.

L’écologue Marc Barra préconise de :

  • Contenir l’urbanisation et de préserver l’existant.
  • Retirer du « béton » afin de dés-imperméabiliser les sols (trottoirs, anciens parkings…).
  • Remplacer le « gris » par du « vert « . Exemple : mettre des haies plutôt que des clôtures, mettre des marres ou faire des jardins de pluie plutôt que de cuve en béton, travailler sur la végétalisation des toits.

    Le gain estimé en mettant de telles actions en place est de : 4 milliards d’euros ne serait-ce que pour la sécurité sociale.

Au delà de l’argent, c’est une question de sécurité alimentaire, sanitaire et d’écologie planétaire que de se poser, aujourd’hui plus que jamais la question de savoir si l’on continue à foncer dans le mur ou si l’on envisage, et surtout agit, tout autrement.

Moi je dis : less béton !

Pour en savoir plus :

Vous pouvez aller plus loin dans l’analyse grâce au document ressource, qui m’a aidé dans la réalisation de cet article :

Le rapport d’expertise scientifique de l’INRA et IFSTAR, « sols arificialisés et processus d’artificialisation » de décembre 2017.

Je veux lire le rapport.

Loi littoral : en savoir plus.

Article : Un jardin de soins, un jardin comme les autres ?

Allons plus loin ensemble.

Quelles propositions, actions donneriez vous ou mettez vous déjà en place afin de limiter la casse ?

Votre avis compte !

N’hésitez pas à laisser un commentaire au bas de l’article.

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